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"Réaménagement "de notre temps de travail par le ministre ? Vous êtes tous concernés !

Publié le dimanche 12 novembre 2006.


Le ministre de l’Education Nationale concocte un "réaménagement" du temps de travail des enseignants du second degré qui ne doit pas passer inaperçu.

Vous êtes forcément concerné...

Suite à un audit financier piloté par l’Inspection des Finances, le Ministère de l’Education Nationale confirme qu’il s’en tient à une approche purement comptable du système éducatif qui va déboucher

1) sur la suppression totale de toutes les décharges statutaires car, d’après l’audit, elles ne seraient "pas justifiées". Il s’agit : des heures de première chaire, des heures de pondération en sections de techniciens supérieurs, des heures d’association sportive, des heures de laboratoire ou de cabinet (histoire géographie), des heures de coordination en EPS, etc...

2) sur la modulation du temps de service des enseignants selon les effectifs et, in fine,

3) sur une augmentation du temps de travail devant élèves.

Quelques exemples concrets Vous donnez 8 heures de cours dans des divisions ou des groupes de moins de 20 élèves : votre service sera majoré d’une heure. Si vous bénéficiez de l’heure de 1ère chaire, elle sera supprimée. Conclusion : votre service hebdomadaire sera majoré de deux heures. Vous êtes professeur d’histoire géographie, de physique chimie, de SVT, de technologie, de langue : si vous aviez une heure de laboratoire, autant lui dire adieu. Si vous bénéficiez d’une heure de 1ère chaire, c’est terminé. Là aussi, votre service hebdomadaire sera majoré de deux heures.

Vous êtes professeur en BTS : suppression de l’heure de 1ère chaire. Si vous donnez 8 heures de cours à des effectifs de moins de 20 élèves (du fait de dédoublements), votre temps de service sera majoré d’une heure. Ainsi, vous travaillerez deux heures de plus par semaine.

Vous êtes professeur d’EPS : le chef d’établissement aura la possibilité d’inclure les 3 heures consacrées au sport scolaire dans le service hebdomadaire de chaque enseignant, uniquement si "l’activité de l’association sportive le justifie". Dans le cas contraire, vous serez "privé" d’AS et votre service sera effectué en totalité en heures d’enseignement.

On sait maintenant que le projet de loi de finances pour 2007 prévoit la suppression de décharges statutaires à hauteur de 2300 équivalents temps pleins (ce chiffre correspond à 10% des décharges statutaires) mais ce n’est qu’un début puisque, à terme, toutes les heures statutaires devront disparaître.

Il n’est pas inutile de rappeler que 27 000 postes ont été supprimés dans les cinq dernières années, soit plus du double de ce qui correspondrait à la prise en compte de la baisse démographique.

Mais ce n’est pas tout ! Lisez la suite (non exhaustive)... Le ministre de l’Education Nationale projette de remettre en cause la qualification disciplinaire. N’importe quel enseignant pourra être amené à compléter son service dans une discipline autre que celle de son recrutement. On peut aisément imaginer les dégâts dans l’enseignement privé sous contrat où nombre de nos jeunes collègues entrent dans la profession à temps incomplets subis. Ils seront contraints d’enseigner deux disciplines (bivalence), dont une pour laquelle ils ne seront pas, ou mal, formés. Un plus pour les élèves ?

La part modulable de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves (ISO) perçue par les professeurs principaux va disparaître. Les activités liées à la fonction seront incluses dans le service du professeur suivant des modalités non connues à ce jour. Nous savons bien que notre métier s’est complexifié, que nos missions se sont diversifiées, que notre charge de travail n’a cessé de croître ces dernières années et pourtant, nous n’avons bénéficié d’aucune réduction du temps de travail : 39 h 47 en moyenne pour tous les profs avec une variation de 35h30 à 42h55 selon les disciplines. Un temps de travail qui empiète aussi sur les vacances : trois semaines de congé sont en fait travaillées.

Au contraire, notre Ministre de tutelle souhaite "charger encore davantage la barque".

Alors que nos conditions de travail ne cessent de se dégrader, allons-nous subir sans réagir ? La réponse est NON ! Dans un premier temps, nous vous invitons à signer massivement la pétition en ligne sur notre site national,

ou à récupérer un exemplaire papier sur ce site à faire signer par les collègues et à nous retourner

avant de nous retrouver pour d’autres actions à venir.

Tract à télécharger :


TEMPS DE TRAVAIL : des heures encore et encore à faire !