Nous nous associons à l’appel à la grève dans les collèges et lycées le mardi 20 mars, lancé par plusieurs syndicats du public (Snes-FSU, Snalc-CSEN, Snetaa-EIL). OUI, IL FAUT REVOIR LE TEMPS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS !
En effet, aux 18 heures hebdomadaires de face à face pédagogique pour un enseignant du second degré, il convient de rajouter :
le temps passé à actualiser ses connaissances dans sa discipline ;
le temps passé à la préparation des cours, avec les recherches afférentes ;
le temps passé aux tâches de mise en forme de documents et de reprographie ;
le temps passé aux corrections, aux examens blancs ;
le temps passé à la saisie des notes ;
le temps passé à rédiger les appréciations sur les bulletins trimestriels, en conseils de classe ;
le temps passé en réunions pédagogiques et autres réunions de concertation avec les collègues ;
le temps passé en réunions parents/professeurs ;
le temps passé à l’organisation de sorties pour les élèves ou des voyages culturels, etc
Combien d’heures, en plus des 18 heures tant enviées, jamais comptabilisées dans le temps de travail des enseignants ? Historique du temps de travail
Nous nous associons à l’appel à la grève dans les collèges et lycées le mardi 20 mars, lancé par plusieurs syndicats du public (Snes-FSU, Snalc-CSEN, Snetaa-EIL). OUI, IL FAUT REVOIR LE TEMPS DE TRAVAIL DES ENSEIGNANTS !
En effet, aux 18 heures hebdomadaires de face à face pédagogique pour un enseignant du second degré, il convient de rajouter :
le temps passé à actualiser ses connaissances dans sa discipline ;
le temps passé à la préparation des cours, avec les recherches afférentes ;
le temps passé aux tâches de mise en forme de documents et de reprographie ;
le temps passé aux corrections, aux examens blancs ;
le temps passé à la saisie des notes ;
le temps passé à rédiger les appréciations sur les bulletins trimestriels, en conseils de classe ;
le temps passé en réunions pédagogiques et autres réunions de concertation avec les collègues ;
le temps passé en réunions parents/professeurs ;
le temps passé à l’organisation de sorties pour les élèves ou des voyages culturels, etc
Combien d’heures, en plus des 18 heures tant enviées, jamais comptabilisées dans le temps de travail des enseignants ? Historique du temps de travail 1950 la durée légale du temps de travail était de 40 heures par semaine (dans les faits, elle était de 42 h environ), sur 50 semaines. Le législateur avait calculé qu’un enseignant travaille 1,5 heure chez lui pour 1 heure devant élève, soit 45 heures hebdomadaires (18 fois 2,5 heures, à savoir 1 heure devant les élèves et 1,5 h à la maison). Le temps de travail des enseignants a été fixé par un décret datant de 1950. 1956 troisième semaine de congés payés 1969 quatrième semaine de congés payés début des années 70 mise en application des 40 heures hebdomadaires (c’était un droit depuis 1936) 1982 durée légale du travail fixée à 39 heures, cinquième semaine de congés payés 2000 durée légale du travail fixée à 35 heures
Conclusion : la durée légale du travail hebdomadaire a baissé de 25 % pour les salariés en 50 ans. Les enseignants, quant à eux, doivent toujours le même temps de service. « D’accord ! Mais y sont toujours en vacances ! »
En principe, les enseignants ont droit aux congés légaux, à savoir cinq semaines de congés payés. Sur certaines périodes, ils sont libérés de cours du fait de l’absence des élèves mais ils restent à la disposition des rectorats, pour des jurys d’examen notamment (jusqu’à mi-juillet pour le baccalauréat).
Ainsi, dans les années 50, les enseignants devaient 45 heures quand les autres salariés en devaient 42. Des études récentes établissent le temps de travail hebdomadaire à 39 heures 47 pour un enseignant en moyenne, avec des variations selon les disciplines, soit bien au-delà de la durée légale du travail : 35 heures par semaine.
Par ailleurs, une estimation officielle montre que, dans la réalité, trois semaines de « vacances » sont en fait travaillées.
Enfin, notre grille de salaires a été fixée au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau bac + 3. Mais à cette grille, il nous a été retiré deux mois de salaire, puis le résultat a été annualisé en le divisant par 12. « Ouais, mais y sont bien payés ! »
À un niveau d’études comparable et suite à la réussite à un concours très sélectif, les enseignants sont rémunérés nettement en dessous de la moyenne des cadres du secteur privé comme du secteur public.
Le salaire de départ d’un enseignant en 1970 était 2 fois supérieur au SMIC. Aujourd’hui, il correspond à 1,2 SMIC.
Actuellement, un enseignant certifié débutant gagne 1.500 € bruts par mois. En fin de carrière, il gagne entre 2.500 et 3.000 € bruts suivant son échelon. Pas de treizième mois dans l’Éducation Nationale.
Nous sommes loin des 4.100€ annoncés, début janvier, par JF COPÉ, ministre délégué au budget.
La « valeur travail » est dans toutes les bouches. Comment expliquer que la valeur de NOTRE travail ne soit pas reconnue ? CONTRAINDRE LES ENSEIGNANTS À TRAVAILLER ENCORE PLUS S’ILS NE VEULENT PAS GAGNER MOINS !
LE SUNDEP- SOLIDAIRES refuse cette logique et appelle les enseignants à se joindre au mouvement de grève mardi 20 mars afin d’exiger :
L’abrogation du décret du 12 février 2007 qui supprime les heures de décharge statutaires en nombre (fixées par le décret de 1950) et augmente ipso facto le face à face pédagogique.
L’ouverture de discussions sur la prise en compte de la charge de travail des enseignants.
Le rétablissement des postes supprimés à la rentrée 2007.
L’éducation doit être une des priorités de l’action politique, Les enseignants doivent le dire haut et fort au gouvernement qui sera aux commandes d‘ici quelques semaines.
Sortez de vos établissements mardi 20 mars Retrouvons-nous, nombreux, dans la rue
Source : SUNDEP académie de Lyon
RAPPELS : alors qu’apparaissent les premières dotations horaires dans nos établissements, les dégâts de la politique de ce gouvernement se confirment à cause de :
la suppression des heures de première chaire (40% de celles attribuées aux enseignants du privé),
la suppression totale des heures de labo, de "cabinet" (histoire-géo),
la remise en cause des heures d’association sportive et de coordination pour les profs d’EPS,
... (voir tableau comparatif).
Tout cela aboutit, dans l’enseignement privé, à 695 suppressions de postes nationalement (voir détail académique) bilan qui peut encore augmenter car les suppressions pour les profs d’EPS n’étaient pas pris en compte jusque là.
Par ailleurs, la tentative de ce gouvernement d’étendre la "bivalence" (enseignement par un prof de plusieurs matières, la supplémentaire n’ayant d’ailleurs fait l’objet d’aucune formation) contribue à rendre encore plus difficiles les conditions de travail, et à décrédibiliser à terme les enseignants.
Publié le jeudi 15 mars 2007