Les 7 principales fédérations syndicales de la fonction publique, parmi lesquels Solidaires (dont le SUNDEP est membre), appellent à une grève et à des manifestations dans toute la France pour revendiquer : l’augmentation des rémunérations la défense de l’emploi (face aux suppressions massives prévues au budget 2008) la résorbtion de la précarité.
Le SUNDEP, d’accord avec ces revendications, s’associera à ce mouvement.
Communiqué des organisations syndicales de la Fonction publique Les fédérations de la Fonction publique, CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, SOLIDAIRES, CFTC, constatent que les deux revendications prioritaires, le pouvoir d’achat et l’emploi public, ne sont toujours pas prises en compte par le gouvernement. Face aux exigences d’augmentation de la valeur du point d’indice pour un réel maintien du pouvoir d’achat pour tous, et de refonte globale de la grille indiciaire, sont évoquées par le gouvernement des "mesures concrètes et ciblées" sur une partie des agents de la Fonction publique.
Face aux exigences d’un service public de qualité et de proximité, répondant encore mieux aux besoins de toute la population, basé sur des emplois publics statutaires, il est répondu par le Premier ministre : "Moins de services, moins de personnels, moins d’Etat", confirmé par la suppression de plus de 22.000 postes dans le projet de budget 2008. Devant le refus persistant du gouvernement de répondre aux exigences et face à ces reculs inacceptables pour les personnels et les usagers, nos organisations considèrent que l’heure est venue d’une riposte d’envergure pour obtenir satisfaction.
Dans la continuité de leurs démarches, les organisations appellent tous les agents des trois versants de la Fonction publique (Etat, territoriaux, hospitaliers) à faire grève, à se rassembler et à manifester le 20 novembre 2007 (jour du vote du budget à l’Assemblée Nationale) dans toute la France, sur nos exigences en matière de salaires, d’emploi public, de défense du service public, de ses missions et du statut de la Fonction Publique.
Publié le mardi 23 octobre 2007
voilà pourquoi il faut se mobiliser ! 2007-10-29 16:25:06 PARIS (AFP)
© AFP
Des ouvriers dans un atelier d’une usine Renault à Douai en 2004La commission de garanties des retraites, une instance composée de hauts fonctionnaires, a recommandé lundi l’allongement à 41 ans en 2012 de la durée de cotisation de l’ensemble des salariés pour bénéficier d’une retraite à taux plein, comme le prévoyait le gouvernement.
"La Commission de garantie des retraites constate qu’à compter de 2009 la majoration prévue par la loi, des durées d’assurance et de services d’un trimestre par an pour atteindre 41 ans en 2012 permet de satisfaire à l’objectif retenu par le légistateur" dans la loi Fillon sur les retraites en 2003, indique le communiqué diffusé lundi par la Commission.
Cette instance, créée par la réforme des retraites de 2003, devait se prononcer avant le 1er novembre pour indiquer si l’évolution de l’espérance de vie justifiait un allongement de 40 à 41 ans, à raison d’un trimestre supplémentaire par an entre 2009 et 2012, de la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein dans les secteurs public et privé.
Selon la loi Fillon, la durée de cotisation devait être majorée d’un trimestre par an à compter de 2009 sauf si la commission des retraites estimait que l’évolution de l’espérance de vie ne justifiait pas cet allongement.
La Commission est composée du Premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, des présidents du Conseil d’orientation des retraites (COR) et du Conseil économique et social, Raphaël Hadas-Lebel et Jacques Dermagne, ainsi que du vice-président du Conseil d’Etat, Jean-Marc Sauvé. © AFP.
Régimes spéciaux : veillée d’armes
Le mouvement du 18 octobre n’aura été qu’un simple avertissement. Les principaux syndicats entament cette semaine une épreuve de force avec le gouvernement sur les modalités de réforme des régimes spéciaux en se lançant à partir de mardi soir dans une grève reconductible à la SNCF, à la RATP, ou encore dans le secteur de l’énergie.
Les directions de la SNCF et de la RATP diffuseront à partir de lundi des prévisions de trafic. Mais le mouvement promet d’être fortement suivi et laisse planer la menace d’une paralysie digne de la fin 1995, alors que chacun campe sur ses positions.
"Nous avons présenté un projet raisonnable. Nous avons été le plus loin possible dans les discussions avec les salariés. Ils savent que le statu quo n’est plus possible", a déclaré le Premier ministre François Fillon au "Journal du Dimanche".
Refusant de faire un "pronostic sur la durée de la grève", il a expliqué compter sur "la responsabilité de tous". "Il n’y a pas d’autres solutions pour sauver les retraites que la réforme", a-t-il ajouté avant de lancer : "quand on fait son devoir, on n’a pas peur".
Samedi, le ministre du Travail Xavier Bertrand a adressé une fin de non-recevoir à la demande formulée la veille par le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, qui souhaite que la réforme fasse l’objet d’une réunion tripartite entre l’Etat, les directions des entreprises concernées et les partenaires sociaux. Dans le JDD, Bernard Thibault a dit avoir "maintenant la conviction que le gouvernement veut le conflit pour l’exemple".
De son côté, la direction de la SNCF tente de rétablir le dialogue avec les syndicats afin de limiter l’impact d’un mouvement qui parait inévitable. La direction a ainsi trouvé vendredi soir un accord salarial avec la Fédération général autonome des agents de conduite (FGAAC), seul syndicat à ne pas appeler à la grève.
Réagissant à cette annonce, le président de la CGC Bernard Van Craeynest a expliqué que "face à des propositions concrètes de cette nature", son syndicat pourrait renoncer à la grève. Mais si la CGC fait effectivement partie des sept fédérations de cheminots ayant appelé à cesser le travail de manière reconductible, elle est toutefois extrêmement minoritaire à la SNCF, avec environ 1% des voix aux dernières élections professionnelles dans l’entreprise.
"Pas question pour nous d’entamer des négociations en entreprise, qui pour l’heure seraient prématurées sur le dossier des retraites, avant d’avoir obtenu l’ouverture des négociations que nous réclamons depuis le début avec le gouvernement", a déclaré de son côté le secrétaire fédéral chargé des Transports à la CFTC Bernard Aubin, dimanche à l’Associated Press (AP). Et pour lui, en ce qui concerne la grève prévue à partir de mardi soir "le point de non retour est atteint".
Même son de cloche du côté de la CFDT, où le secrétaire général de la fédération des cheminots Arnaud Morvan estime qu’une discussion sur les retraites dans l’entreprise "ne peut avoir lieu tant que le gouvernement ne revoit pas son projet. On ne pose pas le papier peint avant d’avoir monté le mur", a-t-il dit à l’AP.
Dans un communiqué, la fédération SUD-Rail, pour sa part, "ne demande pas au gouvernement de changer le cadre de sa réforme, mais soutient toutes celles et tous ceux qui luttent pour l’obliger à y renoncer, afin que s’ouvrent des négociations sur l’amélioration du régime de retraite de tous les salariés de ce pays, avec notamment le retour à 37,5 annuités pour tous". Outre les transports, le mouvement touchera aussi le secteur du spectacle, avec notamment une grève à l’Opéra de Paris, ou encore celui de l’énergie. Les principaux syndicats d’EDF et de GDF appellent en effet eux aussi à cesser le travail à partir de mercredi et laissent planer la menace de coupures de courant "ciblées".
Et le risque d’une grève dure et longue sur la question des retraites pourrait virer au scénario catastrophe pour le gouvernement si d’autres secteurs où la situation est tendue venait à entrer également en conflit ouvert. Le mouvement des étudiants, jusqu’à présent cantonné depuis le début du mois aux campus universitaires où l’extrême gauche est fortement représentée, pourrait en effet s’étendre cette semaine, avec des assemblées générales prévues dans une cinquantaine de facultés, selon l’UNEF.
Le principal syndicat d’étudiants et les organisations de lycéens appellent d’ailleurs à la grève le 20 novembre aux côtés des fédérations de fonctionnaires mobilisées ce jour-là pour les salaires, et contre les suppressions de postes et la réforme de la Fonction publique annoncée par Nicolas Sarkozy. AP
"Le leader de la CFDT François Chérèque a été hué par quelques dizaines de participants à la manifestation parisienne des fonctionnaires, qu’il a quittée en courant, protégé par son escorte, au bout d’une heure, a constaté un journaliste de l’AFP"lu sur le net ce jour ! source AFP ! mort de rire ! on voit bien que la cfdt n’est guère appréciée ... à suivre donc
Entre 700.000 et 375.000 (selon la police !) manifestants dans toute la France, et Sarko qui tente de minimiser...
Matamore, il assure "on ne cèdera pas et on ne reculera pas". S’exprimant devant le congrès de l’Association des maires de France, il annonce qu’il rendra publiques "dans quelques jours" des initiatives pour favoriser le pouvoir d’achat des Français. Il s’engage par ailleurs à nouveau à mener à bien les "réformes" dont la France a, selon lui, "besoin".
Le bilan syndical est, logiquement vu le succès des manifs, radicalement différent. Ci-dessous l’analyse de Solidaires.
Une anecdote symbolique d’une certaine façon de faire du syndicalisme, F. Chérèque (CFDT) a dû quitté la manifestation parisienne en courant, protégé par son escorte. En effet, ses appels à la fin de la grève dans les transports lancés à plusieurs reprises n’ont pas été oubliés par les manifestants. Il a été hué par un groupe d’une vingtaine de militants, certains arborant des autocollants de la CGT : "Chérèque avec les patrons !", "Sarkozy-Chérèque, même combat !", "Chérèque, pas de couteau dans le dos" ...
Communiqué de l’US Solidaires, 20 novembre 2007 La journée du 20 novembre a vu la jonction des mobilisations des étudiants, des salariés des régimes spéciaux et des fonctionnaires. Le point commun de ces mobilisations est le refus des politiques de marchandisation, de privatisation, de remise en cause des droits sociaux mises en oeuvre par le gouvernement et l’exigence d’un autre partage de la richesse produite.
Le succès important de cette journée, avec de fortes manifestations et une présence du secteur privé, exprime un refus de plus en plus grandissant des orientations néolibérales du gouvernement.
Cette convergence des mobilisations est un point d’appui pour forcer le gouvernement à engager de réelles négociations. Face à cette montée des mécontentements, le gouvernement a tenté d’opposer les grévistes à la population.
Cette tentative n’a pas réussi comme l’ont montré la faible participation à la manifestation des « anti-grévistes », pourtant complaisamment relayée par les médias, et la baisse de popularité du président de la République et du premier ministre enregistrée par les sondages.
Le gouvernement aurait donc tort de s’en tenir à des réponses en trompe l’oeil, loin des exigences des salariés et des jeunes.
Le gouvernement doit maintenant donner des réponses concrètes aux revendications posées. Que ce soit sur la question des retraites, du pouvoir d’achat, de l’avenir de la fonction publique ou de l’Education nationale, des négociations doivent s’engager qui doivent permettre des avancées.
Pour l’Union syndicale Solidaires, la pression ne doit pas se relâcher. Face aux réponses dilatoires du gouvernement, les salariés doivent se réunir et décider des suites de cette journée. Au-delà des décisions qui seront prises dans tel ou tel secteur, l’Union syndicale Solidaires souhaite qu’une nouvelle journée de convergence interprofessionnelle des mobilisations soit organisée le plus rapidement possible.
Publié le mardi 20 novembre 2007
15 000 manifestants à rennes hier ! grève très suivie dans l’éducation et la fonction publique . 50% au moins de participation ( 1er degré et 2nd degré public)
A noter la très forte mobilisation des enseignants de st malo
lire article ouest france 21/11/2007 page 8 (ille et vilaine )