L’intersyndicale nationale appelle les personnels du second degré à la grève le 18 décembre
CNGA, FEP-CFDT, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNETAA EIL, SNFOLC, SNPEFP-CGT, SNUEP-FSU, SUD-EDUCATION, SUNDEP, UNSEN-CGT
L’intersyndicale du second degré qui représente plus de 99% des personnels manifeste depuis maintenant plusieurs semaines sa totale opposition au projet de décret sur les obligations de service des enseignants de second degré. L’objectif premier de ce texte est de supprimer des postes dans le cadre d’une logique budgétaire qui a déjà conduit à une dégradation sans précédent des enseignements de second degré. Le ministre a clairement exprimé, lors de l’audience qu’il a accordée à l’intersyndicale au bout de 5 semaines, le 29 novembre, qu’il n’entendait pas tenir compte de cette opposition. Le ministre a choisi de passer en force en convoquant le Comité technique paritaire ministériel (CTPM) le 11 décembre et en inscrivant à son ordre du jour le projet de décret. Devant le refus de siéger de la parité syndicale, il re-convoque le CTPM le 18 décembre sur le même ordre du jour. L’intersyndicale réunie le 11 décembre décide en conséquence d’appeler les personnels du second degré à la grève le 18 décembre et à manifester partout en France. Les personnels signifieront ainsi au Ministre leur double exigence de retrait du projet de décret et d’ouverture de véritables discussions pour que des réponses soient apportées à la nécessaire prise en compte des réalités du métier et que soient améliorées les conditions de son exercice.
Paris, le 11 décembre 2006 - 18h00
on se moque de la profession allez voir cette vidéo pour mieux comprendre Hallucinante Vidéo de Duvoye directeur de la DPE de l’EN ! Article publié le samedi 16 décembre 2006.
Si les heures de décharges constituent le cheval de bataille de Gilles de Robien, les arguments de son administration sont pour le moins très éloquents !C’est par une vidéo hallucinante que Pierre Duvoye, directeur de la division des personnels enseignants de l’EN démontre les bien faits de la suppressions des heures de décharges. Il y explique, embarrassé, que les enseignants travailleront plus, pour gagner moins ! Ca se passe d’autres commentaires... Tous dans la rue ce lundi 18 !http://www.dailymotion.com/plusnews...
Les A.S ne fonctionnent pas ? Quelle farce ! Article publié le samedi 16 décembre 2006.
Pour justifier la modification du statut des ensignants d’EPS, De Robien veut nous faire croire que les A.S ne fonctionnent pas. Comme toujours ses arguments ne tiennent pas. Le projet de décret qui sera adopté lundi au CTPM va gravement modifier le statut des enseignants. En EPS, ce sont les heures d’A.S qui sont visées.
Encore une fois, pour justifier les coupes sombres du budget de l’EN, le gouvernement argumente sur les dysfonctionnement (taux d’encadrement insuffisant) et le coût des A.S. En réalité, il espère transformer les 3 heures d’animation en heure poste et geler les recrutements pour un bon nombre d’années. Avec en filigrane une privatisation du sport scolaire, ces missions revenant aux Fédérations sportives.
Alors évoquons ces dysfonctionnements et chiffrons les : Dans l’Académie de Lille, pour les établissements publics du secondaire ce sont 57441 élèves licenciés qui ont pratiqué à l’A.S l’an dernier. Soit un taux d’encadrement de 1 professeur pour 24,5 élèves. C’est 2 fois plus que dans le monde Fédéral ou ce taux est de 1/12 enfants. En plus l’importance éducative qu’apporte les A.S aux élèves, c’est donc un argument comptable de choix pour construire nos revendications sur ce sujet et continuer à l’étendre.
Seuls, les professeurs d’EPS ne gagneront pas. C’est en construisant collectivement et en l’inscrivant sur le thème de la casse générale des statuts et de l’emploi que la lutte et la victoire aboutira.
Une nouvelle version de ce projet de décret a été envoyée aux organisations syndicales le 30 novembre 2007.
Les modifications n’allègent en rien la charge contre les conditions de travail des enseignants : 50 000 profs devraient voir disparaître l’heure de 1e chaire les heures de "cabinet" (histoire-géo), de laboratoire de langue, technologie et sciences supprimées (sauf dans un cas limité en SVT-sciences physiques).
Et ausi : les PLP seraient amenés à exercer dans plusieurs établissements (ce qui peut entraîner de longs déplacements), et pourraient aussi enseigner une autre discipline (ce qui, vu les spécialités, nécessiterait la maîtrise de 3 ou 4 matières différentes...) le forfait pour l’association sportive des enseignants d’EPS est soumis à conditions. Si elles n’étaient pas remplies, ces heures seraient transformées en heures de cours. la possibilité d’être employé sur 3 communes non limitrophes est ouverte...
Ci-dessous un tableau comparatif de l’ancien dispositif et du nouveau, et en fichier joint les textes des décrets de 1950 avec ceux du projet pour 2006. voir tableau sur sundep.org 1) liste des structures pédagogiques non soumises à majoration d’une heure pour effectif de moins de 20 élèves :
1° Structures pédagogiques relevant de l’adaptation et/ou de la scolarisation des élèves handicapés Sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) Établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) Unités pédagogiques d’intégration (UPI)
2° Structures pédagogiques correspondant à des besoins éducatifs particuliers Dispositifs relais Classes d’accueil
3° Structures pédagogiques relevant de l’éducation prioritaire
(2) Les heures de pondération en STS relèvent d’un autre texte. D’après les annonces du ministère, elles seraient maintenues, mais
23,62 à 38,94% de grévistes dans les collèges-lycées selon le ministère
18/12 13:03 Le ministère de l’Education nationale a annoncé lundi que 35,73% des enseignants de collèges étaient en grève lundi contre le projet de décret allongeant notamment leur temps de travail, 23,62% en lycées professionnels et 38,94% en lycées généraux et technologiques. Le Snes-FSU, principal syndicat du secondaire, a de son côté recensé 53% de grévistes en lycées et 55% en collèges, à partir de chiffres recueillis auprès de 500 établissements à 10H00.Quinze organisations syndicales, de l’extrême gauche à la droite, ont appelé à cette mobilisation, soit 99% de la représentation nationale des enseignants, une unité jamais vue depuis la fronde contre Claude Allègre en 1998.
Ils protestent contre la rénovation d’un décret de 1950 par le ministre de l’Education, Gilles de Robien, pour économiser 2.800 postes équivalent temps plein en supprimant les décharges horaires de certains professeurs liées à un surplus de travail. Ils critiquent le fait que ce nouveau texte instaure le principe de la bivalence des enseignants (enseignement dans deux matières) et risque de multiplier les affectations sur deux voire trois établissements. "Nous n’améliorons pas l’Education en chargeant la barque des enseignants, nous refusons la modification du décret de 1950 qui n’a fait en aucune façon l’objet de négociations", a déclaré à l’AFP Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, principale fédération de l’Education, dans la manifestation parisienne qui a réuni plusieurs milliers d’enseignants. "Nous n’admettons pas qu’un gouvernement se paye sur la bête, nous n’acceptons pas que les professeurs qui sont déjà les moins bien payés d’Europe soient encore moins bien rémunérés pour financer des réformes qu’ils désapprouvent : le dévouement est une chose, le sacrifice en est une autre", a estimé de son côté Bernard Kuntz, président du Snalc-CSEN, deuxième syndicat du secondaire et plus à droite. Lors de la précédente mobilisation des professeurs, le 28 septembre à l’appel des principales fédérations et contre les milliers de suppressions de postes prévues au budget 2007, entre 15 % (ministère) et 30 % (syndicat) des enseignants de la maternelle à la terminale avaient débrayé. Le ministère de l’Education a de son côté comparé ces chiffres de grève à ceux du 4 octobre 2005, lors d’une journée de grève interprofessionnelle sur le pouvoir d’achat, où entre 32 et 37% des enseignants de collèges et lycées avaient débrayé.
Lundi, le conseil technique paritaire ministériel (CTPM, qui s’exprime à titre consultatif sur les questions statutaires) s’est réuni pour examiner ce projet de décret. Les membres de l’Intersyndicale élus ont annoncé dans un communiqué avoir quitté la salle pour protester contre le refus de retirer le texte et contre "le refus du ministre" de les recevoir lundi."Le ministre les a déjà reçu le 29 novembre sur la question et ne voulait pas doublonner avec le CTPM qui est aussi une instance représentative", a expliqué l’entourage de M. de Robien à l’AFP, en précisant qu’une délégation serait reçue par les services du ministère si elle se présentait.
AFP
La Tribune.fr - 18/12/06 à 15:31 - 301 mots social Grève des enseignants bien suivie contre l’allongement du temps de travail Plus d’un professeur sur deux du second degré selon le Snes, près d’un sur quatre selon l’Education nationale, ont fait grève lundi pour protester contre un projet de décret qui augmenterait le temps de travail de certains d’entre eux. Les syndicats critiquent également l’affectation des enseignants sur deux disciplines. Même si les chiffres ne sont pas identiques, le constat est clair : la grève des enseignants de collèges et lycées a été bien suivie lundi. Selon le Syndicat national des enseignants du second degré (Snes), 55% des enseignants des collèges et 53% des professeurs de lycées ont cessé le travail. Selon l’Education nationale, ils étaient 39% dans les lycées d’enseignement général et technologique, 36% dans les collèges et 24% dans les lycées professionnels à avoir suivi l’appel unitaire à la grève. Par ce mouvement, les quinze organisations syndicales entendent protester contre un projet de décret qui augmenterait le temps de travail d’une partie du corps professoral. Ils contestent ainsi la remise en cause du principe des "premières chaires", qui entraînerait pour 100.000 enseignants deux à trois heures de travail effectif supplémentaire par semaine ou la perte de 1.500 euros par an. La suppression des décharges horaires de certains professeurs liées à un surplus de travail "a pour objectif premier de supprimer des postes", selon le Snes. Les syndicats s’opposent également à la volonté du ministre de l’Education nationale, Gilles de Robien, d’instaurer le principe de la bivalence des enseignants (enseignement dans deux matières), qui risque selon eux de multiplier les affectations sur deux, voire trois établissements. Ils critiquent également la suppression des heures dites de "labos" dans plusieurs disciplines comme les sciences physiques et les langues. latribune.fr
Grève massive des enseignants, dixit le Monde, mais pas le Ministre...
Selon le ministère, 39% des profs de lycée, 36% de ceux du collège, 24% des PLP étaient en grève ce 18 décembre. Pour le SNES, c’est respectivement 53% et 55%.
Ce qui est certain c’est que le mouvement a pris de l’ampleur. Depuis le 28 septembre il a doublé.
Une autre mesure de l’événement est la concertation syndicale : 15 organisations appelaient à l’action (dont 3 du privé dans l’intersyndicale, mais aussi toutes les autres sauf une en dehors...), une réunion jamais vue.
Les manifestations ont réuni environ 10.000 personnes à Paris (3.000 selon la police), 2.000 à Marseille et Rouen, un millier à Bordeaux, Lille, Rennes (77 villes concernées)...
Si le ministre persiste (ce que ses premières déclarations laissent entendre), un autre mouvement devrait être prévu en janvier. Le SUNDEP, membre de l’intersyndicale, vous en préviendra dès décision commune.
Ci-dessous communiqué de l’intersyndicale.
Communiqué de l’intersyndicale du Second degré CNGA, FEP-CFDT, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC-CSEN, SNCL-FAEN, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNETAA EIL, SNFOLC, SNPEFP-CGT, SNUEP-FSU, SUD-EDUCATION, SUNDEP, UNSEN-CGT Décret sur les obligations de service des enseignants Lycées et collèges : plus d’un enseignant sur deux en grève le 18 décembrePlus d’un enseignant sur 2 a répondu à l’appel à la grève de l’ "intersyndicale des 15" du second degré. Près de 10.000 manifestants ont défilé à Paris vers le Ministère de l’Education. D’autres manifestations ont eu lieu dans tout le pays.
Une telle mobilisation atteste de la pleine adhésion des personnels à la plateforme de l’intersyndicale : retrait du projet de décret et ouverture de véritables discussions pour que des réponses soient apportées à la nécessaire prise en compte des réalités du métier et que soient améliorées les conditions de son exercice.
L’intersyndicale appelle les personnels à rester mobilisés et demande à être reçue par le ministre dans les tout prochains jours. Elle se réunira dans les 48 h pour faire le point de la situation. Paris, le 18 décembre 2006 - 19 h
pire il se moque de l’intersyndicale ... "Le ministre de l’éducation en profite pour critiquer les syndicats qu’il accuse de désinformation. Il juge que certaines organisations ont "inquiété inutilement les enseignants". Il rappelle que cette suppression des décharges horaires concernera environ 40 000 enseignants, contredisant les chiffres des syndicats qui parlent de 100 000 professeurs.
Sur d’éventuelles négociations au sujet de cette suppression, le ministre affirme qu’il n’y a pas de modifications à attendre puisque le projet est déjà devant le Conseil d’Etat. Il se dit toutefois prêt à rencontrer les partenaires sociaux."